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Plongée dans les origines : le premier art martial japonais à l’honneur

L’histoire des arts martiaux japonais est aussi diverse que fascinante. Des combats de sumo aux mouvements précis du judo, en passant par l’épée d’un véritable samouraï, ces techniques ancestrales ont un impact énorme sur la culture nippone. Si l’on peut citer le judo, l’aïkido, le karaté et le kendo comme certaines des pratiques les plus connues, une question demeure : quel est le premier art martial japonais ?

Le Sumo : racines profondes dans l’histoire nippone

Étonnamment, le sumo, cette forme unique de combat de lutte, est considéré comme le premier art martial japonais. Il a au moins 2000 ans, bien avant l’apparition des guerriers samouraïs au XIIème siècle. Ancré fortement dans la tradition shintoïste, le Sumo n’était pas simplement un sport ou une méthode de combat, mais il avait une importance religieuse.

Pratique spirituelle et rituel shinto

D’une part, il servait de rituel pour prier pour une bonne récolte à l’aube de chaque nouvelle année agricole. D’autre part, le sumo était utilisé dans les rites funéraires et célébrations commémoratives pour honorer les esprits divins et les ancêtres. Ainsi, les premiers combattants de sumo n’étaient pas seulement des athlètes, mais également des prêtres qui ont su canaliser leur force physique à des fins spirituelles.

Sumo : sport national japonais

Aujourd’hui, le sumo est reconnu comme le sport national du Japon. Les règles sont simples : deux lutteurs (rikishi) se rencontrent dans un anneau (dohyo) et tentent de forcer l’autre hors de cet espace ou de le pousser à toucher le sol avec autre chose que ses pieds. Malgré son aspect moderne sportif, le sumo garde encore aujourd’hui de nombreux éléments rituels shintoïstes; on peut ainsi observer avant chaque combat une cérémonie de purification de l’arène, attestant de ses origines religieuses.

L’arrivée des arts martiaux traditionnels

C’est au XIIème siècle que débute la période féodale du Japon, marquée par la classe guerrière des samouraïs. Leur code de vie, le bushido, préconisait la maîtrise de diverses disciplines martiales afin d’améliorer non seulement leurs techniques de combat, mais également leur développement spirituel. C’est ainsi que naquirent certains arts martiaux tels que :

  • Jujutsu : Précurseur du judo moderne, il s’agit d’une méthode de combat à main nue visant à désarmer et maîtriser un adversaire armé.
  • Karaté : Bien qu’il soit plutôt associé à Okinawa, le karaté est devenu célèbre dans tout le japon. Il se compose principalement de frappes utilisant les poings, les coudes, les genoux et les pieds.
  • Kendo (ou kendō) : Inspiré des techniques de combat au sabre des samouraïs, il s’agit d’un sport où deux participants utilisent des épées en bambou et visent à marquer des points en touchant certaines parties du corps de l’adversaire.

L’influence des arts martiaux traditionnels

Après leur naissance sous la bannière du bushido, ces disciplines ont eu une influence majeure non seulement sur la culture japonaise, mais également sur le monde entier. Le judo, par exemple, a été exporté avec succès vers de nombreux pays, notamment le Brésil où il a évolué pour donner naissance aux arts martiaux brésiliens tels que le jiu-jitsu.

L’aïkido, quant à lui, est une discipline dérivée du jujutsu qui met l’accent sur l’harmonie de de l’esprit et du corps. Les combattants d’aïkido cherchent à utiliser la force de leur adversaire contre lui-même plutôt qu’à utiliser leur propre force brute. Ainsi, même si le sumo reste le premier art martial japonais connu, son héritage se retrouve profondément ancré dans tous les arts martiaux japonais d’aujourd’hui.